Regardez autour de vous, lorsque vous vous baladez dans la rue, tous ces objets déposés là, contre un mur. Il y a ce numéro, avec quelques lettres et chiffres, qui vous promettent que ces éléments finiront dans une décharge. Ils disparaissent mais seront-ils vraiment tous recyclés ?

Il y a aussi ces objets abandonnés, juste au coin d’une poubelle ou à l’angle d’une rue, qui sont laissés là, résignés. Ils n’ont aucun statut, parfois même ils sont inclassables. Que sont-ils ? Ils témoignent du désir d’accumulation dans lequel l’Homme s’est enfermé et de son besoin de s’en libérer.

 

A travers le programme de recherche « Entreprises humaines : écologie et Philosophies Comptables », Deborah Fischer tente d’interroger différentes manières de comptabiliser l’empreinte que nous laissons dans notre environnement. Ainsi, elle met en place une « archéologie du présent » à partir d’objets collectés dans la rue, et transformés par différents processus créatifs. Ce projet a pour objectif de mettre en exergue notre rapport aux objets en questionnant à la fois leur valeur, leur perte d’utilité, leur potentiel esthétique et leur pérennité.

 

Pour traiter de la transition écologique, urgente et nécessaire, il lui apparait important de faire état des objets obsolètes qui nous entourent quotidiennement. « Archéologie du présent » a pour intention de porter un nouveau regard sur ces objets-déchets qui nous submergent et de comprendre comment leur donner une nouvelle portée par le prisme de l’art.