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"Ceux qui restent",
2022
Installation, matériaux mixtes,
Prix Don Papa, Paris, France

L’archipel des Philippines fait vivre son histoire à travers une multitude de mythes. Malgré la diversité et la richesse de chacun, c’est la notion de Métamorphose qui s’élève et semble tout régir. Comment, à partir de rien, créer la terre et y voir apparaitre l’humanité ? Comment l’habiller, l’habiter, la cultiver ? 

Ainsi, Montanog, Dieu civilisateur, montre comment tisser les fibres des plantes et arbres. Les peaux mortes de Melu servent à modeler la terre. Les roseaux deviennent hommes, le premier couple sort de bambous, le cocotier donne des fruits à figure humaine…Autant d’histoires qui expliqueraient la place de chaque élément et la tension qui s’ensuit entre nature et culture, entre l’Homme, l’ordre et le chaos.

Dans chaque récit, les corps se meuvent, se personnifient et s'éveillent. Disparitions et traces du passé se côtoient. Les choses renaissent de leurs cendres pour se réincarner. L’archipel des Philippines, tourné aussi bien vers la mer que vers la terre, paraît donc animé par un certain mysticisme. Dans ce monde invisible qui l’interpelle, les textiles ou les coiffes participent à différents rites de passage, les objets se dotent d’une dimension magique.

 

L’installation « Ceux qui restent » tente de s’accrocher à des symboles issus de ces mythes, dans leur rapport à l'inéluctable et à la fragilité dans ce qui se bâtit. Au destin. 

Entre vie et mort, destruction et reconstruction, cosmogonie et domestique, du Végétal à l’Homme, tout semble alors se parer d’une dimension sacrée. 

Ici aussi le fil se tisse et les tissus prennent vie, la vannerie se tord, les bambous font peaux, les objets se transforment et un autre monde s’offre au regard.

« Ceux qui restent », n’est-ce pas finalement ce qui respire encore ?

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